Jeudi mars 28th 2024

Citations Charles Gide

« Dans son sens le plus large, la rationalisation c’est l’Économie elle-même, c’est l’application de la loi du moindre effort pour le maximum de satisfaction; économie de la matière première du travail, du temps surtout. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.2, Chap.II.3, 1931

« Il y a des économistes qui pensent que la société anonyme est destinée non seulement à devenir le mode type de toutes les entreprises, mais encore à s’étendre à tous les domaines de l’activité humaine. Nous ne saurions nous résigner à y voir la forme de l’avenir : sa caractéristique, qui est de n’associer que des capitaux et non des individualités et de supprimer presque toute responsabilité, constitue bien une supériorité au point de vue économique, mais c’est une infériorité au point de vue moral et social. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.2, Chap.II.4, 1931

« Mais ce qui séduit surtout l’actionnaire c’est que sa responsabilité et ses risques sont limités aussi au montant des actions qu’il a souscrites, différence essentielle avec les autres sociétés. Aussi en Angleterre c’est le mot limited qui est imposé par la loi pour désigner généralement la société par actions. Cette dilution des risques à dose infinitésimale a rendu possibles les entreprises les plus aventureuses. Jamais les chemins de fer n’auraient été construits, jamais l’isthme de Suez n’eût été percé, ni demain le tunnel sous la Manche, si la société par actions n’avait été inventée, car aucun capitaliste ne voudrait ni ne pourrait fournir les centaines de millions nécessaires pour de telles entreprises, tandis que ces risques divisés à l’infini n’effraient plus les petites bourses. Et, par le fait, un immense écroulement comme celui de l’entreprise de Panama, 1 300 millions (francs-or) souscrits presque uniquement par de petits capitalistes, n’a ruiné que peu de gens. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.2, Chap.II.4, 1931

« La société par actions a généralement un autre caractère qui sert également à la qualifier : elle est anonyme, ce qui veut dire qu’elle n’est point une association de personnes. Sans doute, ces capitaux ont des propriétaires, mais on ne s’occupe pas d’eux. Encore pourrait-on connaître leurs noms quand les actions sont nominatives, mais si elles sont au porteur, ce qui devient de plus en plus fréquent, l’anonymat est complet. C’est la perfection de l’association capitaliste : ce n’est plus une association d’hommes, mais une association de sacs d’écus. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre I-La production, Part.2, Chap.II.4, 1931

« L’échange est une pesée et qui se fait aussi à la balance, chacun des coéchangistes, dans son for intérieur, pèse ce qu’il doit céder contre ce qu’il veut acquérir et se détermine selon que ceci ou cela lui paraît plus lourd ou plus léger. On s’exprime donc bien quand on dit que la valeur d’échange d’une chose est mesurée par la quantité d’autres choses contre laquelle elle peut s’échanger; ou, plus brièvement, par son pouvoir d’acquisition. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre II-La circulation, Chap.I.2, 1931

« L’argent peut remplacer toute autre richesse puisqu’il suffit de le posséder pour se procurer tout ce que l’on peut souhaiter. C’est la lampe d’Aladin et parfois, comme pour celle-ci, les génies eux-mêmes sont ses serviteurs. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre II-La circulation, Chap.II.2, 1931

« La monnaie, en dehors de cette qualité d’être le seul instrument d’acquisition direct, en possède une autre fort importante : elle est le seul instrument de libération. Il n’est aucune autre richesse qui jouisse de cette vertu singulière, car la loi, comme l’usage, ne reconnaît d’autre mode de libération que la monnaie. »

Charles Gide, Principes d’économie politique, Livre II-La circulation, Chap.II.2, 1931

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