Mercredi décembre 4th 2024

La Dîme Royale de Vauban

La Dîme Royale et le marquis De Vauban

La Dîme Royale paraît en 1707. C’est Mr De Vauban (le célèbre architecte militaire), né en 1633 et décédé en 1707, qui rédige cet ouvrage, un texte fiscal

Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban

qui a crée des remous. Ce que Vauban souhaite en publiant cet essai, c’est que tous les habitants du Royaume, sans exception, assument les charges publiques et paient une dîme – un impôt unique -, de 10 % sur l’ensemble de leurs revenus. Il revendique l’égalité de l’impôt pour tous les Français et désire mettre un terme aux injustices sociales. Vauban, nommé maréchal de France en 1703 sous le règne de Louis XIV, n’a d’ailleurs jamais caché son attachement profond pour sa patrie. Il connaît plus que quiconque les difficultés économiques auxquelles cette dernière fait face et veut à tout prix remédier à ce navrant état des choses.

Selon Vauban, il y a trois éléments importants à considérer pour qu’un système fiscal soit opérationnel. Tout d’abord, il doit être accessible, compréhensible et facile à appliquer. L’impôt unique que le maréchal préconise répond adéquatement au premier aspect de son projet de réforme. Deuxièmement, il doit concerner tous les citoyens, sans exception (noblesse et clergé y compris). Tout le monde doit faire sa juste part en vue d’assurer le bon fonctionnement de la vie publique. Enfin, il doit être établi pour durer dans le temps, sans égard aux protestations qui ne manqueront pas de fuser et au refus d’obtempérer des récalcitrants, les biens nantis évidemment qui seront les plus touchés par le projet.

L’ouvrage sera interdit de distribution en 1707. Les exemplaires imprimés illégalement seront saisis pour la plupart et brûlés.

L’expérience d’une dîme royale sera tentée (avec très peu de succès) sous la Régence entre 1718 et 1720 par le Marquis d’Argenson alors président du conseil des finances.

Réforme fiscale, impôt sur la fortune, taux unique d’imposition, sujets plutôt d’actualité, n’est-ce pas? Trois cents ans plus tard, toujours le même débat…

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