Vendredi mars 29th 2024

La hausse des marchés sur 2013 semble fragile

La hausse des marchés financiers sur 2013 semble fragile

L’année 2013 est incontestablement une année faste pour les marchés financiers, notamment sous l’action des banques centrales qui ont réussi à reléguer au second plan les préoccupations concernant les fondamentaux des entreprises. Cet engouement ne repose-t-il pas sur des bases trop fragiles pour se poursuivre en 2014 ?

2013 : une bonne année pour les marchés financiers

Attendue depuis longtemps, la « grande rotation » en faveur des actifs risqués semble s’être confirmée tout au long de l’année 2013, qui a vu un retour en grâce des actions. Les indices des principales places financières ont ainsi connu une forte hausse sur l’ensemble de l’année. A Paris, le Cac 40 en a profité pour retrouver son niveau de septembre 2008, avant la faillite de Lehman Brothers, alors que les grands indices boursiers tels que le Dax allemand, le S&P 500 américain ou le MSCI World ont rattrapé et même dépassé leurs plus hauts historiques.

Des marchés financiers moins corrélés aux fondamentaux économiques

Cette hausse des marchés actions est intervenue à la faveur d’un éloignement des risques extrêmes, tels qu’une implosion de la zone euro, un atterrissage brutal de l’économie chinoise ou un krach obligataire, alors même que les discours des banquiers centraux restent très accommodants. Les injections massives de liquidités par les banques centrales et les faibles taux d’intérêt favorisent un arbitrage vers les actifs plus risqués, qui a porté l’ensemble des marchés boursiers. Cette hausse des marchés s’est accompagnée d’un rattrapage des valorisations, qui sont aujourd’hui proches de leurs moyennes historiques. Dans le même temps, les fondamentaux économiques restent incertains, alors que l’ampleur et la pérennité de la reprise économique continuent de faire débat et que les estimations de bénéfices pour 2014 continuent d’être révisées à la baisse. Dans ce contexte d’appétit pour le risque porté par la confiance dans l’intervention des banques centrales, une certaine décorrélation apparaît entre les marchés financiers et les fondamentaux économiques.

Une hausse des marchés financiers qui reste fragile

Une éventuelle poursuite de la hausse des marchés boursiers en 2014 repose beaucoup sur une révision à la hausse des projections de bénéfices par action. Or, les perspectives macroéconomiques laissent présager que l’Europe ne sortira que très lentement de la récession et qu’une accélération de la croissance dans les pays émergents est très incertaine. Seuls les Etats-Unis pourraient enregistrer une croissance plus soutenue, mais de nombreux risques persistent, en particulier concernant la politique accommodante de la Fed. L’année 2014 devrait selon toute vraisemblance voir le début du fameux « tapering » tant redouté aux Etats-Unis, la banque centrale américaine devrait en effet commencer à réorienter sa politique monétaire et ralentir les injections de liquidités.

Toutefois, le climat général est plutôt optimiste et l’appétit pour le risque est toujours présent, en particulier pour les actions européennes dont les valorisations recèlent encore un potentiel de hausse. Une certaine euphorie de la part des investisseurs, voulant profiter au mieux de la hausse du marché des actions, risque de favoriser l’émergence d’une bulle sur cette classe d’actifs et un possible krach dans un marché plus volatile. Quoi qu’il en soit, l’année 2014 s’annonce compliquée en terme d’allocation d’actifs, et de nombreuses corrections sont à prévoir.

FB pour FBBOURSE.COM

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